En trainant sur YouTube je suis tombée sur ce documentaire Kenyan sur les châtiments corporels à l’école. La loi Kenyane avait banni cette pratique depuis près de 20 ans, mais aujourd’hui encore c’était d’actualité. Dans ce documentaire il y a un cas qui m’a particulièrement touché et révolté. On pouvait voir un parent qui avait perdu sa fille du la correction physique infligée par son établissement. La raison de cette violence était sa coiffure. Par la suite, l’école a réfuté sa responsabilité dans ce décès mais l’enquête était toujours en cours lors du tournage. Le documentaire questionne la pertinence de la violence physique dans l’éducation des enfants. Question que j’ai déjà eu à aborder dans certaines de mes conversations.
En effet, j’ai grandi dans une société où frapper un enfant est quelque chose de banal. Ces coups peuvent aller d’une claque, à des coups beaucoup plus violents. Dans les cas les plus graves, l’enfant peut finir à l’hôpital au mieux et à la morgue au pire. Ma position a toujours été celle d’être contre les châtiments corporels. D’aucun me répondrait que cela fait partie de notre culture et que je me suis un peu trop occidentalisée. Ma réponse est que la culture n’est pas un dogme et n’a rien d’immuable. Elle évolue suivant des époques et parfois adopte les codes venant d’ailleurs. « La culture congolaise » telle que je la connais aujourd’hui a subi beaucoup de transformations. Alors à mes yeux toute culture peut évoluer. L’enjeu est de laisser derrière nous ce qu’il y a de néfaste, et de garder ce qu’elle a de positif. Mais ne digressons pas.